La Vaisseau fantôme à Toulouse. Familier de la fosse, pétri de musique germanique, Frank Beermann à la baguette est le capitaine à la barre de ce splendide vaisseau.
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La Vaisseau fantôme à Toulouse. Familier de la fosse, pétri de musique germanique, Frank Beermann à la baguette est le capitaine à la barre de ce splendide vaisseau.
Read More →Tosca. La dramaturgie de la Tosca en version resserrée se concentre sur les trois personnages du drame, conçu comme une tragédie en trois temps et trois déclinaisons d’une même aire scénique. Unité d’action, unité de temps – que souligne le motif récurrent de l’horloge -, et dès lors unité de lieu, puisque le même décor écarlate rouge enserre le déroulement du récit.
Read More →Giulio Cesare in Egitto. L’entrée au répertoire du Capitole de l’opéra de Haendel s’avère une réussite magnifique. Quelques heures après la représentation, on a oublié les déconvenues ou les irritations pour ne retenir que les joies d’un spectacle total, inventif et musicalement accompli.
Read More →L’Avant-Scène Opéra en péril. Nombre d’amateurs d’opéras en France et tous les spécialistes et critiques connaissent cette publication qui aurait pu fêter l’année prochaine son 50° anniversaire. Pour les lecteurs étrangers, il convient de préciser l’originalité de ces brochures d’une richesse inouïe sur tous les plans : musicologique, littéraire, dramaturgique, iconique, historique, discographique, en un mot culturel.
Read More →Orphée aux Enfers Jupiter a l’apparence auguste de Napoléon III, présidant aux plaisirs des princes et des grands bourgeois pris aux mirages du Paris du second Empire.
Read More →Castor et Pollux. Les danseurs mâles, aux corps désarticulés, impressionnent dans leurs soli : belle idée de faire incarner l’âme expirante de Castor par un danseur au pied ailé. Mais, dans l’ensemble, cette scénographie qui se veut branchée et united colours of Benetton indispose par sa démagogie, sa pesanteur didactique, son opportunisme.
Read More →LA PETITE RENARDE RUSEE – Les chanteurs convainquent aisément, le ténor tchèque Tadeáš Hoza en braconnier, et surtout le ténor allemand Milan Siljanov en garde-chasse. Leur scène de rencontre restera sans doute dans les mémoires, grâce à leur justesse de jeu et de chant. Milan Siljanov gardera sans doute ce rôle longtemps à son répertoire.
Read More →Le Voyage dans la lune. La scène est un plateau de cinéma traversé par un metteur en scène agité et des techniciens loufoques qui se mêlent à l’action. Un grand obturateur fermé ou ouvert rythme l’enchaînement des scènes. Sa lentille devient la face de la lune où s’inscrit le visage enjoué et bienveillant d’Offenbach, comme dans le film du réalisateur et illusionniste français.
Read More →Rigoletto à l’Opera. La mise en scène présente ainsi un univers de faux semblants qui piège Rigoletto et son innocente fille. Mais elle surligne à l’excès ses effets par les projections au-dessus de la scène. La rencontre entre Rigoletto et Sparafucile insiste même sur leur similarité comme en miroir.
Read More →Voyage d’automne. En contraste absolu, les deux créateurs de l’opéra ont imaginé un personnage féminin allégorique. Lumineuse, parée d’une robe d’un blanc pur, la Songeuse – titre d’une élégie de la poétesse juive allemande Gertrud Kolmar, assassinée à Auschwitz – représente hautement la force inébranlable de la Poésie , seule capable de vaincre les forces de la destruction et de l’oubli.
Read More →Sonya Yoncheva. Tragédienne et (presque) reine. Et la diva triomphe dans le grand air de Vitellia de La Clemenza di Tito de Mozart « Ecco il punto, o Vitellia ! … Non più di fiori ». L’onctuosité du timbre, la souplesse de la voix, la profondeur des graves, la ligne mélodique, la musicalité, le chatoiement des couleurs que soutient une orchestration admirable couronnent le récital.
Read More →Samson de Joachim Raff. Maitre d’œuvre musical de l’enregistrement, le chef suisse Philippe Bach à la tête d’un Berner Symphonieorchester engagé, énergique et raffiné, reste attentif à toutes les nuances d’une partition puissante et généreuse, aux affects multiples. Il en capte les moments d’émotion, déchaine les forces du combat collectif, célèbre les dynamiques d’une construction dramatique sans baisse de tension.
Read More →Nabucco au Capitole. La célébrité du chœur « Va piensero », lamento des exilés et chant d’espoir d’un peuple opprimé, a fait de Nabucco un hymne à la liberté, toujours d’actualité. Et l’immense et superbe aile blanche – couleur associée ici aux Hébreux – oriente notre perception vers cette dimension universelle. L’aile déployée qui orne de nombreuses statues et bas-reliefs babyloniens par un renversement esthétique astucieux manifeste in fine la lutte pour la liberté de chacun sur une terre réconciliée.
Read More →Les Brigands. La cage aux vol(eurs). Les costumes crypto-gays des brigands sont singulièrement hideux, et on se dit que le regietheater, pour qui Elektra équivaut à Rigoletto comme à Véronique, a encore frappé ; on se dit que, non, on n’a rien contre les trans, mais qu’à force d’ « inclusion », tout finit par se ressembler, de l’ouverture des JO à une soirée au Moulin rouge.
Read More →Méli-mélo linguistique et lyrique – saisi par Edith Wharton. Acceptons-nous encore par exemple de fondre devant la Tosca de Régine Crespin chantée en français ? Irions nous voir un Faust ou une Carmen dans les pays de l’Est chanté en langue du pays hôte ? Ferions-nous la fine bouche devant un Boris ou un Onéguine interprétés en italien ?
Read More →Eugène Onéguine au Capitole. Le Lenski du ténor norvégien Bror Magnus Tødenes émeut tout autant dans sa déclaration d’amour à Olga et dans un « Kouda Kouda » délivré avec une mélancolie résignée.
Read More →Jodie Devos. Nous l`avions entendue à Toulouse en février 2018 dans un récital. Nous écrivions : « La jeune chanteuse belge a donné ce jour dans le cadre des Midis du Capitole un récital ciselé et lumineux construit essentiellement sur des poèmes en langue française (Verlaine, Mallarmé, Apollinaire, Cocteau…) mis en musique (Debussy, Poulenc, Roussel). Le choix des textes et des mélodies relève du goût le plus sûr et leur interprétation fait valoir une diction nette, une perception de la poésie déliée, le sens du dire et du mot, une voix radieuse, fraîche et vive, des vocalises virtuoses, une musicalité ô combien séduisante » .
Read More →Don Quichotte. La musique est d’un lyrisme discret, sans « grand air » qui s’inscrive dans la tête, mais son charme est certain. Servie par un Orchestre de l’Opéra de Paris qui respire à ses rythmes, elle s’épanouit sous la baguette experte Patrick Fournillier, grand spécialiste du compositeur. Pas un temps mort, des couleurs, des demi-teintes, une souplesse, un sens de l’action dramatique, une réussite exemplaire. Christian Van Horn est un grand Don Quichotte qui restitue en profondeur la noblesse d’un cœur blessé et qui pardonne, un Cyrano dont l’héroïsme est dans l’amour, dans l’espérance et la charité – vertus chrétiennes dont le compositeur se fait ici le chantre -. La voix est harmonieuse, pleine et chaude, l’articulation de la langue sans reproche.
Read More →Pelléas et Mélisande. Souplesse de la ligne musicale, couleurs infinies, irisations orchestrales installent un climat frémissant. Les embryons de phrases prennent leur temps pour se développer, comme à tâtons, et le chant, retrouvant le recitar cantando originel, laisse s’exprimer, comme malgré lui, des secrets enfouis, des craintes inavouées, des pulsions cachées, des colères longtemps tues, des passions qui affleurent.
Read More →Cendrillon au pays des Ziegfeld Follies. Musicalement la fête est totale, grâce d’abord à la direction de Michele Spotti. Le chef italien, maitre d’œuvre d’un Guillaume Tell à Marseille sensationnel, fait de cette musique un feu d’artifice permanent, avec ses fusées, ses grandes roues, ses éblouissantes cascades, ses accélérations phénoménales qu’un orchestre du Capitole survolté assure avec panache.
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