CENDRILLON. Brenda Rae : Mais quel magnifique legato, quel phrasé, quelle maîtrise de la dynamique et quels ravissants pianissimi !
« Dans un climat de nocturne bleuté, « Je crois entendre encore » suspend le public aux lèvres du ténor qui refusant les effets choisit l’émotion, la tendresse, le murmure qui envoûtent. De Zurga, le baryton Alexandre Duhamel fait un personnage plus complexe que la tradition n’a imposé. Ainsi chanté, avec cet engagement, cette autorité, cette majesté, la variété des couleurs d’une voix toujours ample et souple, le rival malheureux de Nadir n’est plus seulement un être frustre emporté par ses passions, mais un ami sincère, meurtri, dépassant les pulsions mauvaises pour conquérir la liberté de pardonner. »
« Depuis plus de quinze ans, le Regietheater uniformise les scènes lyriques du monde entier. Il s’adresse à un public de connaisseurs, élitiste et blasé ; il déconstruit, mais ne reconstruit rien à la place. »
Accueil, placement, confort, respect strict de l’horaire, du timing du récital confirment l’exigence et la qualité du Festival de Peralada. Il réduit sa voilure pour raisons techniques – le grand théâtre en plein air, en pleine réfection, ne sera prêt qu’en 2025 au mieux, riche de 1250 places – Mais il ne réduit en rien la qualité de sa programmation. Le récital de ce soir, malgré nos passagères réticences, le démontre brillamment.
Mozart c’est une couverture chaude. Avec ma voix, tous ces rôles élégiaques, Tamino, Ottavio, Belcore sont écrits pour une partie de ma voix très confortable. Cela ne me met pas en danger. Mais c’est extrêmement difficile de chanter Mozart. Il y a dans sa musique une forme de simplicité très difficile à retranscrire. Il fait partie de ces compositeurs qui permettent de sentir ce qu’un chanteur a senti, compris.
Le Festival d’art Lyrique d’Aix-en-Provence fête son 75e anniversaire, célébrant ainsi une magnifique aventure au très long cours. Le Festival, ce sont des lieux emblématiques : le Théâtre de l’Archevêché, le petit écrin du Théâtre du Jeu de Paume, la cour de l’Hôtel Maynier d’Oppède, le Domaine du Grand Saint-Jean, à la campagne, mais aujourd’hui délaissé pour des raisons logistiques et de sécurité.
Loin des mises en scène fumeuses et triturées, ce Mefistofele séduit par la simplicité fastueuse de sa réalisation, ses images sobrement grandioses, la clarté du propos, la puissance d’une distribution homogène, l’intégrité de l‘exécution musicale. Une ovation debout salue la prouesse. Voilà un grand opéra comme on l’aime, comme on l’aime aussi.
Un conte si triste et si joliment illustré
A la fin, nous entendrons Ich bin der Welt abhanden gekommen (« Je suis perdu pour le monde »), un des plus sublimes lieder composés par Mahler. La voix extatique célèbre la certitude paisible de la mort et, répété deux fois, le dernier vers du poème, « In meinem Lieben, in meinem Lied ».
DA UNA CASA DI MORTI. Come spesso accade infatti, all’attenzione per la versione originale della partitura non corrisponde una analoga attenzione verso il libretto, oggetto come in questo caso di interpretazioni molto libere.Come spesso accade infatti, all’attenzione per la versione originale della partitura non corrisponde una analoga attenzione verso il libretto, oggetto come in questo caso di interpretazioni molto libere.