Loin des mises en scène fumeuses et triturées, ce Mefistofele séduit par la simplicité fastueuse de sa réalisation, ses images sobrement grandioses, la clarté du propos, la puissance d’une distribution homogène, l’intégrité de l‘exécution musicale. Une ovation debout salue la prouesse. Voilà un grand opéra comme on l’aime, comme on l’aime aussi.
Mois : juin 2023
Un conte si triste et si joliment illustré
A la fin, nous entendrons Ich bin der Welt abhanden gekommen (« Je suis perdu pour le monde »), un des plus sublimes lieder composés par Mahler. La voix extatique célèbre la certitude paisible de la mort et, répété deux fois, le dernier vers du poème, « In meinem Lieben, in meinem Lied ».