Joyce Didonato. Au cours de ce douloureux voyage sentimental qui va de la plainte originelle « Teseo moi ben, dove sei ? Dove sei tu ? » à la dernière apostrophe du second aria (Chi tanto amai s’involo barbaro ed infedel), on mesure l’étendue du talent dramatique et lyrique de la cantatrice américaine.
Étiquette : compte-rendu 2025
Adrienne Lecouvreur en Noir et Blanc. Qu’ajoute cette transposition de l’intrigue au XX° siècle ? Pas grand-chose à nos yeux, cependant a priori intrigués par la référence au cinéma des divas et des stars telle la comédienne italienne Lydia Borelli (18844-1959) à laquelle le programme de salle fait explicitement référence.
La Vaisseau fantôme à Toulouse. Familier de la fosse, pétri de musique germanique, Frank Beermann à la baguette est le capitaine à la barre de ce splendide vaisseau.
Tosca. La dramaturgie de la Tosca en version resserrée se concentre sur les trois personnages du drame, conçu comme une tragédie en trois temps et trois déclinaisons d’une même aire scénique. Unité d’action, unité de temps – que souligne le motif récurrent de l’horloge -, et dès lors unité de lieu, puisque le même décor écarlate rouge enserre le déroulement du récit.
Giulio Cesare in Egitto. L’entrée au répertoire du Capitole de l’opéra de Haendel s’avère une réussite magnifique. Quelques heures après la représentation, on a oublié les déconvenues ou les irritations pour ne retenir que les joies d’un spectacle total, inventif et musicalement accompli.
Castor et Pollux. Les danseurs mâles, aux corps désarticulés, impressionnent dans leurs soli : belle idée de faire incarner l’âme expirante de Castor par un danseur au pied ailé. Mais, dans l’ensemble, cette scénographie qui se veut branchée et united colours of Benetton indispose par sa démagogie, sa pesanteur didactique, son opportunisme.