Don Giovanni à Toulouse. Ce Don Giovanni de bon aloi et visuellement réussi ne renouvelle pas notre connaissance de l’œuvre. L’intention est tout autre : cette production sert l’opéra de Mozart, au lieu de s’en servir à des fins nombriliques. Et elle permet de passer une matinée épanouie en une période sombre que la musique de Mozart, bien servie par une troupe jeune et homogène, une nouvelle fois réenchante.
Étiquette : Mozart
Sonya Yoncheva. Tragédienne et (presque) reine. Et la diva triomphe dans le grand air de Vitellia de La Clemenza di Tito de Mozart « Ecco il punto, o Vitellia ! … Non più di fiori ». L’onctuosité du timbre, la souplesse de la voix, la profondeur des graves, la ligne mélodique, la musicalité, le chatoiement des couleurs que soutient une orchestration admirable couronnent le récital.
Mozart c’est une couverture chaude. Avec ma voix, tous ces rôles élégiaques, Tamino, Ottavio, Belcore sont écrits pour une partie de ma voix très confortable. Cela ne me met pas en danger. Mais c’est extrêmement difficile de chanter Mozart. Il y a dans sa musique une forme de simplicité très difficile à retranscrire. Il fait partie de ces compositeurs qui permettent de sentir ce qu’un chanteur a senti, compris.


